lundi 2 mars 2009

Famille et socialisation

La famille est communément acceptée comme la principale instance de socialisation. Il s'y forge en effet tout un ensemble de dispositions à partir duquel les autres expériences de la vie seront filtrées. cf. La socialisation politique, Annick PERCHERON .
La socialisation familiale est une socialisation différenciée selon le sexe de l'enfant, que celle-ci soit volontaire ou latente. Elle participe ainsi à la reproduction sociale, que ce soit dans l'accomplissement des tâches domestiques aussi bien que dans la vie professionnelle. Ainsi, Marie DURU-BELLAT (Sociologie de l'école, Puf, février 2006) avance-t-elle que la stimulation des filles se rapporte à leur "comportement social" alors que celle des garçons est d'abord une stimulation motrice. Ainsi, la socialisation différenciée entre filles et garçons tend à "naturaliser" leurs comportements et leurs modes de pensée. La socialisation différenciée expliquerait alors que les ambitions scolaires différent entre filles et garçons: des études plus longues et plus littéraires pour les unes, des études plus scientifiques pour les autres.
Dans son ouvrage "Le monde des ouvriers", Olivier SCHWARZ témoigne bien de la répartition des tâches homme/femme au sein des couples.
Pour ce qui est de l'inégalité de traitement dont sont victimes les femmes sur le marché du travail, Michel GOLLAC et Serge VOLKOFF (in Les conditions de travail) montre que les femmes tendent à intérioriser les inégalités dont elles sont victimes.
Pour un bilan global sur la Parité Homme/Femme, cliquez sur le lien.
Les connaissances sur la socialisation familiale ne peuvent pas se passer de la lecture de l'ouvrage de J.-C. KAUFMANN, La trame conjugale: analyse du couple par son linge qui met en lumière comment la socialisation au sein du couple est un processus d'ajustement (cf. article)

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